Littérature | Vague de chaleur de Richard Castle

Le corps d'un magnat de l'immobilier est découvert au pied de son immeuble de Manhattan. Visiblement, quelqu'un lui a donné un coup de pouce pour qu'il fasse le grand saut ... Dans le même temps, sa ravissante épouse au passé obscur échappe de justesse à une agression. Dans la fournaise new-yorkaise, les esprits s'échauffent, les passions se déchainent. Un autre meurtre entraine la police dans un univers où le secret et le silence font la loi. Mais Nikki Heat est là pour mettre de l'ordre dans cette sale affaire. malgré la présence imposée d'un journaliste fort encombrant (mais charmant), l’enquêtrice de choc va découvrir un à un tous les secrets du mort, un flambeur et joli cœur qui ne manquait pas d'ennemis. Des secrets que beaucoup auraient préféré oublier...

C'est dans le cadre du challenge "Au fil des saisons et des pages" que j'ai lu ce roman, pour le thème : lire un livre qui se passe à l'étranger. Étant fan de la série télévisée Castle, j'avais très envie de me lancer dans la série de roman, dont parle justement la série. 

En effet, l'auteur du livre, Richard Castle n'existe pas dans la vie réelle. C'est le personnage principal de la série qui porte son nom, Castle, diffusée sur ABC en Amérique et sur France 2 chez nous. Dans la série, Richard est donc un écrivain, qui écrit une série de roman basée sur sa partenaire de crime, Kate Beckett. Vague de chaleur est donc le premier tome, et Nikki Heat est directement inspirée du personnage de Beckett. 

L'idée de lire des romans écrits par un personnage fictif est assez intéressante. J'adore la série, et j'avais très envie de découvrir la façon dont Castle s'est inspiré de sa vie et de son travail au sein de la police pour créer ses personnages. Et effectivement, on ressent fortement l'influence de la série (enfin de sa vie). Certaines choses ont changé comme les noms ou encore le fait que le personnage masculin soit journaliste et non écrivain, mais globalement, c'est pareil. On ressent la même dynamique, les mêmes liens entre les personnages. L'histoire entre Rook et Nikki avance bien plus rapidement dans les livres, que dans la série. Richard Castle a bel et bien réalisé un désir (plus ou moins caché) en écrivant ce premier tome. Je comprends maintenant la réaction de Beckett lorsqu'elle apprend les grandes lignes du roman, et notamment la présence d'une scène de sexe entre les deux héros. En tout cas, les fans de la série ne seront pas déçus. Ce roman se lit vraiment bien. 

En revanche, quelqu'un qui ne connaît pas la série, mais qui adore les romans policiers sera certainement déçu. L'histoire est intéressante, mais pour un polar, on est loin d'un Agatha Christie. Ce n'est pas le genre que je lis le plus, donc personnellement, ça ne m'a pas posé de gros problèmes. J'ai adoré retrouver les personnages que je connais de la série donc, le côté intrigue policière passe un peu après. Ce n'est pas ce que je recherchais quand j'ai acheté ce livre. Mais si vous êtes un amateur de polar, ce n'est pas un livre pour vous. Rien ne vous empêche de le lire, je ne vais pas vous en empêcher, au contraire, mais vous serez peut-être déçu.

L'histoire est bien, je ne dis pas le contraire, mais pas assez étoffée. On arrive finalement assez vite à la conclusion de l’enquête.  Le gros point de ce roman sont les personnages. Comme la série d'ailleurs, les enquêtes ne donnent qu'un contenu, une atmosphère, un contexte. Les personnages, leurs relations, leurs évolutions restent pour moi le plus important. C'est un excellent livre quand on le prend comme étant ce qu'il est, un dérivé de la série. Si on le considère comme un polar, alors non, il y a nettement mieux ailleurs.

En bref, c'est un bon roman, surtout pour les fans de la série Castle. Les fans de polar, eux,  ressortiront peut-être déçu de leur lecture et resteront sur leur faim. Je le conseillerai donc en premier lieu aux fans de Richard Castle. Ils sont, très certainement, la cible principale des romans. En tout cas, moi, j'ai passé un bon moment avec ce livre et j'ai très envie de lire les autres.